De nombreux facteurs peuvent entraîner des douleurs aux testicules. L’un d’eux est la « torsion testiculaire », qui doit être prise en charge en urgence. Au chu de Grenoble-la tronche, le professeur agrégé et chirurgien Dr. Bernard BOILLOT supervise la commission d’urologie de l’enfant et de l’adolescent de l’afu nous en parle.
Comment se manifeste le problème ?
6 heures, c’est le délai maximum qui peut s’écouler avant que la torsion testiculaire ne soit traitée chirurgicalement après sa présentation. L’explication de base est que l’organe peut être irrémédiablement endommagé après six heures. L’artère qui alimente le testicule est écrasée lors d’une torsion testiculaire, pas le testicule lui-même.
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Le cordon spermatique, auquel est suspendu le testicule et qui abrite notamment les canaux déférents, les artères nourricières et les nerfs qui innervent le testicule, se tord sur lui-même en réponse à un mouvement, à un traumatisme local ou sans cause apparente. Le testicule se nécrose lorsqu’il est isolé de la circulation. La source de l’agonie atroce, parfois paralysante, est la souffrance tissulaire provoquée par cette ischémie. Un infarctus du myocarde, par exemple.
Un mal qui touche principalement les adolescents
La torsion testiculaire peut se produire in utero et à tout âge. Cependant, la plupart des occurrences commencent avant l’âge de 25 ans. La puberté, qui survient entre 12 et 15 ans, est le moment où la fréquence atteint son maximum. Les adolescents hésitent à parler de la douleur testiculaire à leur entourage. Ils peuvent notamment se sentir coupables et croire que leur éveil sexuel et leur auto-érotisme sont à l’origine de leur souffrance.
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Les parents doivent être alertés lorsqu’un adolescent semble souffrir : si l’enfant semble avoir du mal à marcher et écarte excessivement les jambes à chaque foulée, il faut l’interroger sur un éventuel inconfort testiculaire. Le sujet ne doit pas être considéré comme tabou. L’objectif est de vite détecter le mal pour agir rapidement.